Nos activités
Archéologie expérimentale
L’archéologie expérimentale s’applique à restituer les gestes et les techniques disparues. Comment passer des observations liées à l’étude du mobilier archéologique (Pointes de flèche en silex du Néolithique, hache en bronze ou céramique gallo-romaine…) aux interrogations sur les techniques de fabrication ? L’archéologie expérimentale permet de découvrir les techniques d’allumage du feu. Elle permet de comprendre et de restituer, notamment, les gestes du tailleur de pierre préhistorique, du métallurgiste de l’âge du bronze et du potier gallo-romain.
D. Henry
Patrimoine
Un terme à la fois singulier et pluriel puisqu’il « désigne les héritages du passé existant aujourd’hui et jugés dignes d’être conservés en l’état pour l’avenir, dans une société donnée et à une époque donnée. » Si la définition originelle renvoie à l’héritage du père, elle s’épaissit et intègre au XIXe siècle la notion de monument historique qui non seulement protège mais s’étend depuis 1964, grâce à André Malraux, « de la cathédrale à la petite cuillère ». De fait, l’idée prend corps de la nécessaire transmission d’un bien commun aux générations futures.
Dès lors la mission de L’Inventaire général du patrimoine est « (…) d’effectuer un recensement et une étude systématique de l’ensemble du patrimoine architectural et mobilier » avec comme triple objectif de « Recenser, étudier, faire connaître » auprès du public des édifices ou des collections d’objets.
Le patrimoine culturel, à la fois matériel (patrimoine immobilier et mobilier) et immatériel (traditions et savoir-faire), concerne également les sites « avec des valeurs historiques, esthétiques, archéologiques, scientifiques, ethnologiques ou anthropologiques. » A cette dimension, il faut ajouter désormais la notion de patrimoine naturel qui concerne les paysages remarquables menacés notamment par l’aménagement des territoires, les conflits ou les risques naturels.
Au niveau mondial, l’artisan principal de la défense du patrimoine est l’UNESCO « avec sa liste du patrimoine mondial de l’humanité. » Parmi les biens français inscrits sur la Liste du patrimoine mondial depuis septembre 2023, 139 sites funéraires et mémoriels de la Première Guerre mondiale (Front Ouest) situés en Belgique et en France dont 12 sites en Meuse.
En Lorraine, la fondation du Patrimoine œuvre pour sauver notre patrimoine qu’il soit historique, religieux, militaire et mémoriel, industriel et technique ou naturel.
Les arpenteurs du sol meusien, que sont les archéologues bénévoles et les chercheurs amateurs, participent à leur échelle à cet inventaire du patrimoine, puisqu’ils prospectent, recensent, étudient et font connaître les traces anciennes d’occupation humaine.
D. Henry
Pour en savoir plus sur le Patrimoine consultez les bases:
Mérimée « est une base de données du patrimoine monumental et architectural français de la Préhistoire à nos jours : architecture religieuse, domestique, agricole, scolaire, militaire, industrielle. En octobre 2020, elle regroupe plus de 320 000 notices. ». Cette base est divisée en trois domaines : le domaine des Monuments historiques (MH), le domaine inventaire général (IVR) et le domaine ARCHITECTURE.
Inventaire Général du Patrimoine : Base de données nationale (plus de 4 millions de documents) et base de données régionale ( Grand Est).
Prospection
En Meuse, depuis les années soixante la connaissance de la Préhistoire, notamment, a progressé grâce à l’apport d’archéologues bénévoles actifs dans le nord et le sud du département, lors de prospections pédestres ou à l’occasion de la surveillance de travaux. De nombreux sites érodés par les labours, aujourd’hui connus, ont ainsi été repérés lors des ramassages de surface et ont complété la carte archéologique de la Meuse.
La multiplication des découvertes actuelles, relatives à des périodes plus récentes, résultent de sondages mécaniques réalisés préventivement à des travaux d’aménagement par l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap), dont ceux réalisés sur la ligne TGV. La Meuse (55) apparait de moins en moins comme une « friche » archéologique, même si en Lorraine l’importance des sites découverts en Moselle et Meurthe et Moselle est proportionnelle à l’ampleur des aménagements dans ces départements.
D. Henry