A. P. M.

Archéologie et Paysages en Meuse

Christine Guillaume, à l’origine de la création de notre association, avait cette capacité à fédérer des passionnés d’archéologie, des chercheurs amateurs et des universitaires, des archéologues bénévoles et des professionnels travaillant alors à l’AFAN (Association pour les fouilles archéologiques nationales). Conservateur à la Direction des Antiquités Préhistoriques de Lorraine, Christine Guillaume était une archéologue compétente, exigeante et pédagogue.

Nous sommes en 1991 et nous avons le plaisir et l’honneur de vous annoncer la naissance d’APM. :  « Archéologie et Paysages en Meuse ». Cette association loi 1901 a dès l’origine l’ambition de former, de rassembler les chercheurs et les prospecteurs meusiens dispersés, de promouvoir la recherche et la mise en valeur d’un patrimoine méconnu. Prospecter, fouiller mais surtout publier pour conserver des traces écrites est une nécessité. La dimension pédagogique en est une autre, quand il s’agit de dispenser une information scientifique et de rendre accessible des connaissances à un large public. Tels sont les buts d’APM.

De la Préhistoire ancienne à l’Époque contemporaine, les membres de l’association souhaitent partager les connaissances, collecter les témoignages et faire le point sur les découvertes anciennes et récentes. L’objectif de ce site, dédié à l’archéologie, est bien de protéger et de mettre en valeur la richesse patrimoniale d’un département qui n’a rien à envier à ses proches voisins.

En Meuse, depuis la deuxième moitié du XXe siècle, la connaissance de la Préhistoire, notamment, a progressé grâce à l’apport d’archéologues bénévoles actifs, dans le nord et le sud du département, lors de prospections pédestres ou à l’occasion de la surveillance de travaux. De nombreux sites érodés par les labours, aujourd’hui connus, ont ainsi été repérés lors de ramassages de surface qui ont permis de compléter la carte archéologique. Mais la prospection aérienne et la recherche dans les archives permettent également de découvrir de nouveaux sites et d’enrichir le corpus. Aujourd’hui, la multiplication des découvertes résulte des sondages mécaniques et des fouilles réalisés préventivement à des travaux d’aménagement par l’Institut national de recherches archéologiques préventives (INRAP), dont ceux réalisés sur la ligne TGV.

La Meuse (55) porte les traces d’une occupation humaine ancienne (-300 000 ans) quasi continue. Notre département apparait de moins en moins comme une « friche » archéologique, même si en Lorraine l’importance des sites découverts en Moselle et en Meurthe-et-Moselle reste proportionnelle à l’ampleur des aménagements réalisés.

Dominique Henry, Jean Marc Baldauf.